Bob Schrader
Il est difficile d’imaginer ce que serait le sport d’athlétisme en fauteuil roulant sans Bob Schrader. Après avoir assisté à son premier événement à Windsor, en Ontario, lors des Windsor Indoor Classic Games de 1989, il était clair que les sports en fauteuil roulant ne seraient plus jamais les mêmes. Après ces jeux, Bob est retourné à Ottawa et a créé Panthers Athletics, qui s’adresse aux athlètes ayant la paralysie cérébrale et/ou aux personnes intéressées par la pratique d’un sport récréatif. Ce petit groupe de cinq athlètes s’est qualifié et a participé à des dizaines de championnats régionaux, provinciaux et nationaux sous la direction exceptionnelle de Bob.
La première expérience internationale de Bob en tant qu’entraîneur d’athlétisme a consisté en un poste d’employé de l’Association canadienne des sports en fauteuil roulant (ACSFR) aux Jeux de Stoke Mandeville de 1996, suivi d’une affectation d’entraîneur national avec l’ACSPC aux Jeux et Championnats Robin Hood de 1999 à Nottingham, en Angleterre. Bob a représenté le Canada (ACSPC) au sein de nombreuses équipes dans les années qui ont suivi, notamment aux Jeux paralympiques d’été d’Atlanta en 1996, de Sydney en 2000 et d’Athènes en 2004, où il a entraîné ses athlètes personnels vers des médailles d’or et des records mondiaux (dont beaucoup restent invaincus).
Bob a eu un impact significatif sur le sport de l’athlétisme en fauteuil roulant pour les athlètes ayant la paralysie cérébrale, à la fois du point de vue du développement communautaire en incitant les enfants à être physiquement actifs et à s’impliquer, mais aussi en termes d’amélioration de la technique et de la technologie permettant de réussir aux niveaux national et international. Par exemple, lors d’un championnat provincial au début des années 90, Bob a modifié la position assise de son fils Joe pour adopter la position à genoux, désormais habituelle, dans l’espoir d’améliorer son aérodynamisme et, par conséquent, ses performances. Cette position était inédite à l’époque et manifestement inconfortable pour l’athlète ayant la paralysie cérébrale, mais les avantages considérables l’emportaient sur l’inconfort et, bientôt, tous les athlètes canadiens, avec ou sans paralysie cérébrale, adoptaient cette nouvelle technique.
La personnalité de Bob lui a permis de développer un large réseau de collègues sportifs internationaux. Il était souvent consulté sur des sujets impliquant tout ce qui touche à « l’athlétisme en fauteuil roulant pour les athlètes ayant la paralysie cérébrale ». Il avait de bonnes relations et a prédit la disparition éventuelle des classes de paralysie cérébrale dans l’athlétisme en fauteuil roulant au début des années 2000. Anticipant ce changement dans le sport, il a commencé à chercher à reclasser les athlètes ayant la paralysie cérébrale dans les classes de fauteuil roulant avant la réforme. Sa prévoyance a permis aux athlètes canadiens de continuer à concourir et à être compétitifs en athlétisme en fauteuil roulant malgré un désavantage physiologique permanent.